Construction de 30 logements collectifs locatifs

Notre projet s’appuie sur une analyse et une réflexion sensible du site et de son environnement, afin d’avoir une réponse la plus pertinente et contextualisée possible. Il doit rendre visible les caractéristiques du lieu dans lequel il est édifié, il doit le révéler. C’est ainsi qu’il pourra s’y inscrire, en ne faisant qu’un avec lui.

Notre approche a été de travailler le vide, le jardin, puis de positionner le bâti autour de celui-ci, qui ne devient pas un espace résiduel mais participe pleinement à la composition urbaine d’ensemble.

La première impression qui se dégage lorsqu’on est présent sur le site est l’importance du paysage. En effet, les bâtiments de logements collectifs du petit Chavril, composés sous forme de plots carré, permettent d’avoir une véritable continuité du paysage qui descend sur ce coteau orienté à l’ouest, et va rejoindre les jardins des maisons situés de l’autre côté de l’avenue du Maréchal Foch, ainsi que les jardins familiaux.

La parcelle étudiée pour le présent concours vient faire le lien entre ce coteau paysagé et les jardins individuels situés à l’ouest. Un square prenait place sur ce site, entouré de nombreux arbres qui donnent une véritable qualité au lieu.

Notre projet vient s’insérer avec sensibilité dans ce paysage de coteau et va le révéler. L’implantation du bâti que nous proposons renforce la présence du végétal en bordure de l’avenue du maréchal Foch.

Cette avenue est caractérisée par de nombreux jardins qui viennent la border créant une unité paysagère le long de celle-ci. Afin de ne pas rompre cette continuité végétale, le projet est composé de deux volumes allongés qui s’installent perpendiculairement à l’avenue et laissent la place à un jardin arboré sur lequel les logements s’ouvrent.

Les deux volumes sont séparés et laisse place à un espace commun qui permet de relier le jardin créé avec le paysage du coteau.

Le bâtiment se plaçant perpendiculairement à l’avenue du maréchal Foch vient rompre la continuité végétale et affirme un alignement qui reprend celui des constructions situées plus au nord. Les volumes placés face aux emprises publiques sont redécoupés afin de retrouver une dimension proche de celle des maisons environnantes.

Les volumes sont travaillés de façon à marquer une horizontalité qui reprend la stratification des toitures des logements collectifs qui s’installent dans la pente et dessinent des lignes sur l’horizon. Ces horizontales deviennent des brise-soleils sur les façades Sud et Ouest qui sont creusées, contrairement aux façades Nord et Est qui sont lisses.

Le projet porte une attention particulière à la transition entre espace public / espace commun / espace privé. L’accès aux bâtiments de logements se fait par une voie privée, ce qui permet d’avoir un premier degré dans cette transition. Un espace commun en rez-de-chaussée du bâtiment vient prolonger cette transition. et espace, qui rassemble le local vélos, le hall d’entrée des deux bâtiments ainsi que les boîtes aux lettres, et s’ouvre sur le jardin commun. Il devient un tiers-lieu, où les habitants peuvent se rencontrer, échanger, réparer leurs vélos, …

La quasi-totalité des logements disposent d’une double, voire d’une triple orientation, et s’ouvrent sur le jardin commun qui devient un élément structurant pour ceux-ci. Les balcons filants offrent des espaces extérieurs généreux protégés du soleil, permettant de profiter pleinement du paysage.

Ce projet de logements vient révéler un contexte urbain dont le paysage est l’élément structurant en créant une architecture contextualisée dans laquelle les habitants pourront s’identifier.